Une observation d'exception !
Tout récemment, lors d'une prospection enquête Busard/Milan, Jean-Pierre Dulondel a fait une observation dans un pré. Il a repéré, plusieurs mâles Merle à Plastron . Cette espèce est très rare dans notre région. Elle est assez farouche, mais j'ai eu l'opportunité de faire quelques photos, étant en tenue de camouflage, derrière une haie. Voici la photo qui le représente le mieux. C'est une espèce plutôt montagnarde dans nos contrées. Migrateur dans une grande partie de l'Europe, l'espèce hiverne dans l'ouest du bassin méditerranéen.
Valérie
De l'importance de conserver les arbres à cavités en campagne, les vieux vergers...
Lors de nos prospection busards, nous avons l'opportunité de rencontrer d'autres espèces de la faune de nos contrées. J'ai eu la chance d'observer une Chevêche d'Athéna, au sol dans un pré. Celle-ci était postée patiemment pour se nourrir de petites proies : des vers de terre. Pendant un bon moment, j'ai pu assister à de belles scènes. La chevêche est ensuite repartie tranquillement vers un arbre.
Après au moins 45 minutes d'observation, l'envol de la chouette vers son arbre de prédilection, au fond du pré.
Vieil arbre à cavités et la Chevêche d'Athéna.
Ce type d'arbre représente pour cette espèce un véritable havre de paix naturel, un abri et site pour nicher.
Ce type de milieu tend malheureusement à disparaître, nuisant à la stabilité de l' espèce. Faire de la sensibilisation à ce niveau est très important.
Des associations comme la LPO, des bénévoles, tentent pour aider au maximum, de poser des nichoirs artificiels , souvent occupés avec succès.
Valérie
Crédit photographique: Valérie Bruneau-Querey
Une nouvelle saison commence
Ca y est ! C'est reparti pour une nouvelle saison !!
Les busards reviennent sur les sites de nidifications.
Cela est déjà le cas pour les Busards Saint Martin.
Certains individus ont été déjà aperçus en chasse sur leurs lieux habituels de reproduction. Bien sûr, les couples et les cantonnements ne sont pas encore observables, mais cela donne déjà une indication sur la date et le nombre d' oiseaux arrivés.
Bientôt, nous pourrons observer des indices de cantonnements: parades, transport de matériaux, défense de territoire, etc...
Vous pourrez retrouver tous ces comportements dans la rubrique " conseils de prospection" de Jean Luc et ainsi mieux repérer leurs cantonnements.
Le printemps est là et la Bergeronnette printanière, le Bruant proyer , le Traquet motteux, l'Hirondelle rustique accompagnent le cortège des migrateurs et font déjà l'objet de magnifiques photos 2021 prises par nos "prospecteurs-photographes".
Pour le Busard cendré qui est un migrateur strict, il faudra patienter encore un peu. Certains oiseaux équipés de balises ont déjà quitté l'Afrique subsaharienne. Un mâle " Marnais" a mis 4 jours pour traverser le Sahara : parti le 27 mars , il est localisé le 31 au Maroc.
Certains sont aujourd'hui déjà en France. En effet, une femelle de Busard cendré a été aperçue le 6 avril 2021 à Millau dans l'Aveyron. Les autres suivront dans les semaines à venir.
Peut -être aurons nous la chance d' en accueillir sur le plateau du Neubourg, espérons le !
Bonne observations à tous !
Lors de nos interventions pédagogiques ( exposition photographique du Groupe Busards Normand , animations), nous essayons d'expliquer le rôle important des arbustes, haies, broussailles, arbres, conservés dans les zones de cultures. Ce sont de véritables havres de paix pour les oiseaux ( refuges, perchoirs, nidification ). Même une petite parcelle suffit pour accueillir de nombreux oiseaux. En témoigne cette zone laissée sauvage entre deux champs. J'y ai observé, lors de ma prospection busards, de nombreux oiseaux : la Linotte mélodieuse avec nidification en cours dans les ajoncs, le Bruant jaune, l' Accenteur mouchet... et même une femelle de Traquet motteux, sur le tas de pierres, sablonneux existant .( merci à Jean-Pierre Dulondel, pour m'avoir livré l'existence de ce lieu ).
Présence du Bruant jaune.
Linotte mélodieuse mâle
Linotte mélodieuse femelle, apport de matériaux pour le nid, dans les ajoncs. Pendant ce temps, le mâle faisait le guet...
Présence du Traquet motteux ( femelle ), sur le tas de pierres près des broussailles. C'est une espèce qui hiverne en Afrique et revient en Europe en mars/Avril.
J'ai observé aussi dans cette petite zone sauvage, l'Accenteur mouchet. C'est une espèce qui affectionne les boisements de feuillus , conifères, mais qui peut être attiré par un milieu à buissons.
Bons repérages des couples de busards et belles observations !
Valérie
Crédit photographique : Valérie Bruneau-Querey
La rencontre nationale 2021 par internet!!
Comme vous le savez , tous les ans, parfois tous les deux ans , le réseau busards national organise un colloque réunissant tous les protecteurs de France mais aussi de l'étranger pour échanger sur les pratiques et faire le bilan des études faites sur ces oiseaux.
Cette année à cause des conditions sanitaires , cette réunion a eu lieu sur le web.
Retrouver le contenu de la réunion de cette année sur le lien suivant: webinaire
Les sujets entre autres:
Merci à toute l'équipe du GEPB pour l'organisation de ce webinaire Busards:
JL Bourrioux, T Printemps, B Van Hecke, J Chadoeuf, S Lee, T Schaub et A Millon.
Bonne écoute !
L'expo au Lycée agricole Edouard de Chambray
Hé oui, notre expo voyage.
Apres avoir été exposée au Lycée agricole du Neubourg et par la suite, présentée à la DDTM d'Évreux durant tout le mois de février , l'exposition Busards va suivre son chemin vers le lycée agricole Edouard de Chambray à Mesnil-sur-Iton.
C'est dans ce cadre exceptionnel que les élèves pourront pendant un mois découvrir ce rapace qu'ils voient peut être papillonner dans leurs champs voisins .
Il faut un peu de temps et du savoir faire !
La pose d'une exposition n'est pas aussi facile qu'il y parait.
Heureusement, Valérie a l'art et la manière de mettre en valeur les photos exposées pour que celles ci puissent être appréciées à leur juste valeur.
Habituellement, Fabien maitrise également ce sujet mais un problème de santé l'a empêché de participer au montage de cette expo. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.
Il nous a fallu tout de même plus de deux heures pour installer toutes les photographies ainsi que les dessins d'Alban Larousse mais le résultat est là !
Merci aux participants !
Rencontre entre bénévoles LPO et élèves du Lycée
Comme nous l'avons déjà fait au Lycée agricole du Neubourg, des animations seront effectuées autour de la protection busards ainsi que sur la Faune et de la Flore des terres cultivées.
La plupart de ces jeunes élèves seront amenés dans leur vie professionnelle à côtoyer la nature. Grâce à cette exposition qui se veut aussi artistique , nous espérons les sensibiliser à la beauté et la richesse du monde végétal et animal proche de nous.
Dans des séances déjà planifiées avec un professeur et la responsable du CDI, un bénévole interviendra pour leur expliquer pourquoi et comment protéger busards.
Nul doute que ce sujet et cette activité devraient attiser la curiosité des jeunes élèves et faire l'objet de nombreuses questions auxquelles Jean Pierre se fera un plaisir de répondre.
Par cette communication, nous espérons leur faire découvrir la richesse et la variété qui fait la beauté des milieux qui nous entourent et des espèces qui y vivent .
Nous ne pouvons protéger que ce que nous connaissons.
C'est donc cette connaissance qui n'en doutons pas , va encourager ces jeunes à porter un autre regard sur la nature et pourquoi pas à s'engager pour sa protection.
Merci à Jean Pierre qui sera l'animateur bénévole du groupe busard.
La fécondité des busards et l'abondance des proies
Il est communément admis que la fécondité des busards soit intimement liée à la disponibilité des ressources et en particulier à l'abondance des Campagnols des champs qui constituent pour l'essentiel, le régime alimentaire de ces rapaces.
Extrait du LPO Rapace
"La densité de couples reproducteurs, la taille des pontes, et le succès reproducteur du Busard cendré varient selon les années avec l’abondance des ressources alimentaires, en particulier celle de l’espèce-proie la plus consommée : le Campagnol des champs (Microtus arvalis). "
Qui est le Campagnol des champs ?
Extrait de la fiche Campagnol des champs du GMN.
"Le Campagnol des champs exerce son activité sur l'ensemble de la journée avec une préférence pour la nuit. C'est une espèce typique des milieux ouverts (prairies, cultures, dunes…) où il est le plus abondant, voire le seul représentant, des rongeurs. Il est parfaitement adapté à un environnement transformé, telles les terres régulièrement travaillées des zones de grandes cultures. Il se nourrit de racines, de jeunes pousses, de grains encore verts, de fruits tombés au sol… Peu sociable, il emmagasine des réserves pour l’hiver dans des terriers creusés à faible profondeur. L’espèce est très prolifique. Une femelle peut mettre bas jusqu'à 6 portées annuelles de 3 à 7 jeunes et ce dès l'âge de 3 semaines."
C'est aussi une proie appréciée par d'autres rapaces:
"Notons que la reproduction occasionnelle du hibou des marais en Normandie est corrélée aux pullulations du Campagnol des champs ( Mr Leboulenger, 1989). La chouette effraie en consomme en moyenne 38,3% mais ce taux est variable."
Campagnol des champs et cultures
Malheureusement, le campagnol des champs (Microtus arvalis) est un "ravageur" très commun dans tous les secteurs céréaliers. Ses pullulations sont cycliques et en période de pic, ses dégâts peuvent être localement préjudiciables aux cultures.
Extrait de la fiche FREDON
"Il creuse des terriers superficiels constitués de nombreuses galeries. Il a la capacité de s’adapter très vite aux environnements transformés (terres régulièrement travaillées). Il est herbivore, granivore, il mange et gaspille deux fois son poids en matière verte par jour. Il est très prolifique car la femelle peut vivre jusqu’à 19 mois et faire 4 à 5 portées/an de 4 à 8 petits. L’évolution de leur population suit un cycle de 3 à 5 ans. Les populations atteignent un pic de pullulation avant de s’effondrer brusquement pour remonter ensuite lentement."
Certaines années, quand la pullulation est trop abondante , des campagnes de régulation de ce petit rongeur sont menées. L'objectif n'est pas d'éradiquer le rongeur mais plutôt de maintenir sa population (qui est cyclique) à une faible densité.
Le Busard se nourrit de campagnols qui est un ravageur des cultures. Il devrait donc être perçu comme un auxiliaire par les agriculteurs.
Pourtant ce n'est pas toujours le cas.
Dans le monde rural, si pour beaucoup d'agriculteurs, il est perçu ainsi, pour d'autres, le Busard reste un "bec crochu" . C'est à dire un rapace qui depuis toujours est " mal vu" et considéré comme un prédateur pour les animaux d'élevage, voire un concurrent dans le monde cynégétique.
Pourtant, la plupart des études menées montrent que l'essentiel des ressources alimentaires du Busard, est apporté par des micromammifères.
En partenariat avec le GMN, L'un des objectifs de cette année sera de récupérer un nombre de pelotes de rejection significatif afin de les faire analyser et de confirmer l'analyse faite cette année ( voir plus bas , l'actu de 13 octobre 2020) pour réhabiliter le busard auprès du monde agricole encore sceptique.
Les derniers Busards cendrés de Haute- Normandie
Comme vous le savez, les busards ont déserté depuis quelques décennies les friches et coupes forestières qui constituaient leur lieu de reproduction de prédilection pour s'installer dans les cultures traditionnelles: blé et orge.
Ces cultures classiques sont fauchées en fin de saison à partir de début juillet. Il arrive cependant que les poussins de certaines nichées tardives ne soient pas volants au moment de la moisson .
C'est pour cette raison que nous essayons de trouver les nids pour poser une protection si cela s'avère nécessaire.
Malheureusement , il arrive également que certains couples, notamment des Busards cendrés élisent domicile dans le ray grass ce qui pose un autre problème.
Des céréales classiques aux cultures fourragères
En effet, il y encore quelques années, la plupart des couples de Busards cendrés localisés dans le pays de Bray se cantonnaient donc dans les céréales : blé, orge et plus rarement, pour certains dans le Ray Grass.
Malheureusement, la tendance a évolué et ces dernières années , une majorité de couples viennent directement nicher dans le Ray Grass, la luzerne ou la prairie de fauche.
La protection est déjà difficile dans des cultures traditionnelles fauchées en fin de saison, début juillet, elle devient beaucoup plus compliquée dans les cultures fourragères précoces et fauchées très tôt.
Plusieurs solutions sont utilisées dans d'autres régions . Voir les réponses sur le lien suivant.
Pourquoi la protection dans les cultures fourragères est elle plus compliquée ?
Début mai , le couple arrive et cherche l'endroit le plus propice pour se cantonner et construire son nid. A cette époque, les cultures fourragères sont déjà bien avancées. Elles constituent donc pour les Busards un endroit idéal pour nicher mais qui, malheureusement s'avère être un leurre et un piège pour eux.
En effet, le couple s'installe, construit le nid , la femelle pond, commence à couver les œufs et c'est déjà le temps de la récolte de ces cultures fourragères sous forme d'ensilage ou en ballots ronds.
Deux écueils apparaissent successivement et viennent se cumuler suite à ce phénomène:
Le premier , c'est l'urgence. Il faut intervenir très rapidement et trouver les nids avant que la fauche commence. La où le bénévoles disposaient d'un mois pour trouver les nids, ils n'ont plus qu'une semaine ou deux pour le faire.
Si l'on ne trouve pas le nid à temps, le nid est fauché et le couple se décantonne et va nicher ailleurs peut être encore dans du ray gras et l'histoire se répète.
La deuxième difficulté vient à la suite: Une fois le nid trouvé, comment protéger les œufs ?
En effet, si la femelle accepte ( parfois avec difficultés) l'enclos pour venir nourrir ses petits quand ils l'appellent, il n'en est pas de même quand la protection se fait sur des œufs. L'expérience montre que lorsque l'on pose un enclos sur des œufs, il y a abandon du nid par le couple. Le seul moyen, c'est de repérer le nid , et de poser un enclos électrique assez loin autour du nid pour ne pas trop déranger la femelle et d'attendre que les poussins soient nés pour poser une cage et retrouver une situation " classique".
Voila les difficultés auxquelles sont confrontés les bénévoles du pays de Bray
Une solution déjà envisagée: le prélèvement des œufs
Cette pratique doit être exécutée en accord avec la réglementation en vigueur et accomplie avec le plus grand soin.
Elle consiste à prélever les œufs et les transporter avec un protocole strict dans un centre de soin spécialisé où ils seront placés en couveuse.
Apres éclosion, les poussins sont élevés avant d'être placés et nourris dans un enclos spécial avant d'être libérés " au taquet" .
Le seul bémol à la "technique" du prélèvement des œufs est que le couple en échec suite au prélèvement risque de ne plus venir fréquenter le secteur l'année suivante.
Vous trouverez les explications sur cette pratique et bien d'autres encore dans le cahier technique Busard.
Cette solution demande des moyens humains, financiers et logistiques que malheureusement notre groupe de bénévoles ne peux porter seul. Il y a quelques années , Marc avait monté un projet en ce sens qui malheureusement n'avait pu aboutir.
Merci à Cyril et à toutes les personnes qui l'ont accompagné dans cette campagne 2020 et retrouvez toutes les informations sur le bilan 2020 au pays de Bray
Telle est l'embarrassante question posée par un élève du Lycée G Martin pour son oral de bac .
A cette question, il est bien difficile de répondre précisément tant elle s'inscrit dans la notion plus vaste et complexe des interactions entre espèces et de la chaîne trophique qui les lie. C'est le cœur même de l’équilibre de la vie qui se joue et l'on pourrait même affirmer sans trop se tromper que toutes les espèces y ont un rôle égal dans cette organisation puisqu'elles y vivent toutes.
La disparition d'une espèce quelle qu'elle soit, est une rupture dans une chaîne alimentaire dont elle est un des maillons. Si, avant l’anthropocène ( époque de l'apparition de l'homme), une espèce disparaissait pour des raisons « naturelles », aujourd'hui elle disparaît majoritairement du fait des activités humaines.
Les dangers qui pèsent sur les busards sont les mêmes que pour toutes les autres espèces : celles ci ont besoin du gîte, du couvert et de tranquillité pour se reproduire.
Chaque espèce, par sa constitution est tributaire d'un milieu dont sa vie dépend, ôtez lui son habitat , détruisez ses ressources alimentaires, dérangez le, il disparaîtra obligatoirement.
la Chaîne alimentaire et la chaîne trophique
Une chaîne alimentaire est une suite d'êtres vivants de différents niveaux trophiques dans laquelle chacun mange des organismes de niveau trophique inférieur dans le but d'acquérir de l'énergie.
les rapaces sont tous des prédateurs et à ce titre, concentrent bien des problèmes que vivent les écosystèmes de l’hexagone. Au sommet de la chaîne trophique, ils sont capables telles des sentinelles, de donner des indications précieuses sur l’état de santé des milieux dans lesquels ils évoluent.
C’est à partir de cette chaîne que l’équilibre de l’écosystème s’établit. La chaîne alimentaire est constituée de maillons qui peuvent s'assimiler à une pyramide car il y a une hiérarchie entre les proies qui broutent ou collectent leur nourriture, et les prédateurs qui tuent pour se nourrir.
Espèces « parapluie»
Dans cette organisation , Il existe donc des espèces emblématiques plus «visibles» dont la disparation entraîne, par un effet de cascade observable, soit la disparition de certaines espèces soit au contraire leur multiplication.
Une espèce parapluie est une espèce «dont le domaine vital est assez large pour que sa protection assure celle des autres espèces appartenant à la même communauté» selon la définition donnée par le professeur émérite d’écologie François Ramade, en 2002. L’étendue de son territoire est clé. Elle lui permet de vivre, de manière complémentaire, avec un nombre très important d’autres animaux et végétaux qui partagent son environnement. Ses exigences d’habitat englobent celles d’autres espèces.
Détruire cet habitat, et donc menacer la survie de l’espèce parapluie, c’est, par un effet domino, menacer la multitude des autres individus qui dépendent de son action.
Détruire cet habitat, et donc menacer la survie de l’espèce parapluie, c’est, par un effet domino, menacer la multitude des autres individus qui dépendent de son action.
Au final, la disparition ou l’ajout d’une seule espèce dans un écosystème peut entraîner des effets gravissimes et y compris modifier la géographie de l’écosystème. Pour le comprendre, voici une vidéo qui montre l’effet que la réintroduction du loup a eu sur l’écosystème du parc de Yellowstone .
Comment les loups changent les rivières
Et la disparition du busard dans tout cela ?
En temps que prédateur, le busard a une place au sommet de la chaine alimentaire. Il n'a, à priori aucune raison naturelle de disparaitre.
La disparition des espèces étant aujourd'hui directement liée à l'homme, les causes de leur disparition sont multiples.
L’optimalisation de la production après la seconde guerre mondiale a conduit à la rupture de « l’équilibre agro-sylvo-pastoral » et à la spécialisation des activités agricoles.
De ce fait, le plateau du Neubourg est devenu avant tout un territoire de grandes cultures. Les parcelles de blé, orge, colza, lin ou betteraves y occupent aujourd'hui, près de 75% de la surface.
Les friches et coupes forestières devenant rares, les busards sont donc venus naturellement nicher dans ces nouvelles cultures où la période de récolte est parfois plus précoce que celle de l'envol des jeunes.
Si depuis qu'ils sont protégés, la chasse ne représente plus le danger principal, il en reste encore de nombreux :
1/ En premier lieu, bien évidemment la nidification dans les cultures susceptibles de détruire la nichée
2/ L'intensification de l'agriculture et l'usage massif de produits phytosanitaires ont réduit les ressources alimentaires
3/ la prédation, le dérangement.
Etant au sommet de la chaine alimentaire, dans un système équilibré, la disparition des busards pourraient entrainer une pullulation des micromammifères dont le campagnol des champs constitue l'essentiel de son alimentation.
A ce titre, le busard est un auxiliaire de l'agriculture et un allié des agriculteurs.
La prochaine actu concernera le campagnol des champs
Une nouvelle année qui commence
c 'est toujours comme une promesse de jours meilleurs, la perspective du printemps à venir.
C'est l'impatience de vivre des jours nouveaux alors que l'on est encore au cœur de l'hiver, c'est s'imaginer déjà au milieu de la nature à s'émerveiller de la vie qui s'épanouit encore , malgré les dommages que nous lui faisons subir.
Une nouvelle année, c'est aussi, pour nous autres "busardeux" l'espoir, dans la nouvelle prospection à venir, de sauver un maximum de petits Busards. C'est aussi, le plaisir de se retrouver et de relever ensemble de nouveaux défis pour améliorer nos actions de protection pour une nature qui en a bien besoin.
En espérant également que les contraintes sanitaires soient moins contraignantes et plus faciles en 2021
A tous, bonne année et bonne santé !
Nouvelle année, nouvelle exposition à la DDTM EVREUX
Après le Lycée Agricole du Neubourg , c'est dans le hall d'accueil de la DDTM d' Évreux ,que notre exposition Busards a élu domicile en ce début d'année 2021.
Nouvelles photos de Busards cendrés
Le thème central de notre exposition est bien évidemment Le Busard et notamment le Busard Saint Martin bien présent sur le secteur du Neubourg. Malheureusement, sur ce site, le Busard Cendré est rare et jusqu'à présent nos photographes n'ont pu ni le croiser , ni le photographier . Aujourd'hui, cette absence est réparée grâce à la participation de Cyril TOURET et de Michaël BATEL, bénévoles sur le secteur de Neufchâtel qui nous ont offert les superbes photos de Busards Cendrés qui manquaient à notre présentation . Les visiteurs pourront ainsi admirer ces magnifiques oiseaux et les distinguer de son cousin, le Busard Saint Martin.
De nouvelles photos et illustrations de la Faune et la Flore des terres cultivées
L'autre objectif de notre exposition est la Faune et la Flore des terres cultivées . De nouvelles photos d'insectes proposées par JP CARNET viennent compléter ce sujet ainsi qu'une dizaine d'illustrations d'oiseaux des champs dessinées par Alban LAROUSSE, ornithologue et dessinateur naturaliste.
Parmi ces illustrations figurent celles du Moineau friquet et du Cochevis huppé, oiseaux assez communs à une époque au Neubourg, et aujourd'hui malheureusement disparus. Ceci nous rappelle la fragilité des espèces et des milieux dans lesquels ils vivent et notre intérêt de les protéger.
Remerciements aux administrateurs de la DDTM 27 pour avoir autorisé cette exposition ainsi qu'à Fabien et Valérie pour l'avoir installée.
Centre de sauvegarde d'Allouville Bellefosse
Vous n'êtes pas sans savoir que régulièrement , nous transportons des busards ou autres oiseaux malades ou blessés au Centre de sauvetage du CHENE .
Cette année encore , nous y avons envoyé " Nonoeuil " qui malheureusement a du être euthanasié.
Il existe seulement une vingtaine de centres de soins répartis dans toutes la France. Ces centres prennent en charges plus de 43000 animaux par an pour les soigner et les relâcher dans leur milieu naturel.
Composés de près de 60 salariés, 80 services civiques et 1200 bénévoles , ces centres sont indispensables devant le grand drame de la disparition de la biodiversité.
Outre les soins, le Centre propose :
Un espace de découverte malheureusement fermé pendant le confinement,
des formations aux soins des oiseaux ,
des animations dans les écoles ,
des projets, notamment celui de l'installation d'un volière de rééducation pour les rapaces.
Retrouvez toutes les activités sur le site du CHENE et n'hésitez pas à les soutenir en adhérant en 2021.
Le Busard, rapace nuisible ?
Bien souvent, lorsque nous rencontrons des agriculteurs, une question en forme d'affirmation nous revient régulièrement: Le busard s'attaque aux perdreaux et aux lapereaux .
S'il s'agit d'agriculteurs qui pratiquent la chasse , ce n'est plus une question mais une remarque souvent réprobatrice car l'oiseau devient alors un concurrent, avec une l'étiquette de nuisible et ses protecteurs deviennent du coup eux aussi suspects.
Sur le site LPO rapace , il est écrit pour le Busards Saint Martin:"
"Il est spécialisé dans la capture des petits rongeurs (principalement des campagnols des champs) et des petits oiseaux. Il peut se nourrir de lapereaux, d’insectes et de lézards."
Sur son alimentation, Paul Géroudet écrit :
Le Saint-Martin est un grand chasseur de rongeurs, dont il dépend largement, surtout en hiver. Les campagnols sont sa nourriture de base. En plus des petits mammifères ( à l'occasion des levrauts ou des lapereaux) , c'est à la belle saison surtout qu'il met à contribution les oiseaux qui couvrent la terre, leurs nichées et les jeunes qui volent mal: alouettes , pipits, bruants... ou bien petits rallidés, gallinacés, limicoles, canetons...etc, toujours de taille assez faible. Il est capable de poursuivre et de saisir un passereau avec autant d'adresse qu'un épervier, mais le fait est rare. Des grenouilles, des reptiles, et beaucoup d'insectes surtout complètent ses ressources, dont la composition varie sensiblement d'une région à l'autre."
C'est donc généralement la réponse que l'on fournit à nos interlocuteurs tout en insistant sur le fait que les micromammifères constituent la source alimentaire principale du Busard et par conséquent , seraient plutôt un allié des agriculteurs. Cette réponse ne satisfait généralement pas notamment ceux d'entre eux qui sont plus chasseurs qu'agriculteurs.
L' analyse des pelotes de rejection permet d'apporter des éléments de réponse.
Grâce à Sylvie Bourdel et Valérie qui ont collecté quelques pelotes et à l'analyse de François LEBOULENGER du Groupe Mammalogique Normand que nous remercions chaleureusement pour son travail , nous pouvons dégager une tendance qu'il serait intéressant de conforter dans les années à venir par d'autres analyses.
De cette analyse, il ressort que le contenu des quelques pelotes prélevées , provient exclusivement de Campagnols des champs ce qui tendrait à corroborer la réponse qui nous donnons régulièrement .
Raréfaction des oiseaux des champs
Une autre réflexion de François susceptible d'expliquer éventuellement l'absence de passereaux serait justement la raréfaction des effectifs de ceux ci dans un milieu agricole de plus en plus hostile à la survie de certaines espèces.
Le busard : un auxiliaire de l'agriculteur.
Pour conclure, Géroudet termine :
"Ce petit rapace a beaucoup à souffrir des persécutions auxquelles son comportement l'expose, et cela explique sa répartition parodique, au moins en partie. Pourtant, ses déprédations restent insignifiantes en regard des services qu'il rend en chassant les rongeurs. L'homme n'a rien à perdre à le laisser vivre."
Retrouver la totalité de l'analyse des pelotes dans le fichier joint :
Merci encore à Valérie, Sylvie et François ainsi que le GMN pour nous avoir permis de diffuser leur travail.
Nous espérons vivement poursuivre notre collaboration dans les années à venir pour réhabiliter le busard auprès des agriculteurs .
Mamroute
Vous pouvez également vous rendre sur le site du GMN , vous y trouverez une application Mamroute qui permet de documenter tous les espèces de mammifères que vous trouvez morts notamment sur la route. Il existe également une application pour smartphone très pratique qui permet de le faire avec les coordonnées GPS directement effectuées.
Prospection difficile cette année 2020 avec la pandémie de COVID 19.
En effet, le confinement a eu lieu pendant le mois d'avril qui est une période essentielle pour la localisation des cantonnements des oiseaux.
1 mai : prospection sur dérogation pour 4 personnes
Grâce à dérogation obtenue auprès du Ministère de l'environnement par la LPO , seulement 4 personnes ont pu prospecter à partir du 1 mai 2020. Malheureusement, à cette date, certaines femelles couvent et ne sont déjà plus visibles et pénalise les recherches.
Le 1 mai, nous avons également été privé de la journée prospection busards ouverte à tous qui nous permet habituellement de localiser les cantonnements.
13 mai : enfin le début de prospection pour tous
C'est seulement à partir du 13 mai que la dizaine de bénévoles a pu se rendre sur le terrain mais avec des mesures barrières contraignantes pour certains ( la plupart d'entre nous sommes retraités donc à risques).
Toutes ces contraintes n'ont freiner l'enthousiasme des bénévoles à chercher et trouver un bon nombre de cantonnements pour protéger et voir s'envoler les petits busards.
Un bilan intéressant malgré le contexte
Des chiffres en baisse qui s'expliquent par le confinement et le contexte sanitaire qui a suivi ainsi que l'indisponibilité partielle de jean Pierre .
Malgré ces difficultés, nous avons pu assister à l'envol :
Ceci s'explique que malgré le fait que même si nous avons localisé moins de nids, nous en avons protégé plus :
A noter également, la localisation de nos 4 premiers nids de Busards grâce au drone et à Fabien.
Nous n'avons malheureusement pas retrouver de couple de Busards cendrés.
Donc, une saison difficile, longue, fatigante avec le contexte sanitaire ( mai, juin, juillet, août ) avec des pontes tardives et beaucoup de cages posées en juillet à démonter encore en août .
Malgré toutes les difficultés , il y a beaucoup de motifs de satisfactions :
1/La cohésion du groupe nouvellement élargi.
Il faut d'abord souligné la formidable cohésion du groupe devant les difficultés auxquelles il a été confronté. Chacun s'est acquitté de sa tâche avec détermination tout au long de la saison pourtant longue ainsi que la bonne intégration des nouveaux arrivants dans un contexte compliqué.
La LPO Normandie remercie tous les bénévoles pour leur participation et leur disponibilité.
2/ L'aide de la DREAL, de la DDTM ( H Bacquet) et de l'ONCFS ( M Garnier)
3/ Un meilleur dialogue avec les agriculteurs
La présence de ces 2 entités ainsi que la mise en place du protocole DREAL justifie notre présence sur le terrain et améliore la communication avec les agriculteurs .
4/ l'utilisation du Drone
Pour la première fois, 4 nids ont été trouvés sur le plateau d Neubourg à l'aide d'un drone.
Cet outil permet de survoler rapidement un nid sans qu'il soit précisément localisé.
Nul doute que dans l'avenir cet outil nous sera précieux.
Merci à Fabien pour nous avoir ouvert la voie.
5/ L'exposition " Busards"
L'exposition "Busards" qui s'est tenue du mois de février au moi d'avril dans le hall du lycée agricole du Neubourg a été une réussite grâce à l'efficacité de Valérie et Fabien ainsi que la participation de tous les photographes.
6/ Les interventions au Lycée G Martin du Neubourg
Le lycée étant refuge LPO, nous sommes intervenu avec Jean Luc sur la présentation et l'entretien des nichoirs auprès des élevés de M Nicolas Vallé, le professeur.
7/ La mise à jour du blog
Grace à Valérie qui a "rajeunit" le blog et à tous les contributeurs de photos, celui ci a retrouvé des couleurs.
Le fil d'actualité régulièrement mis à jour, permet de suivre les différentes péripéties de la saison.
Merci donc à tous les bénévoles pour leur implication ainsi qu'aux agriculteurs pour leur concours .
Rendez vous l'année prochaine pour , il faut l'espérer une nouvelle saison de prospection moins compliquée.
Une pensée pour Jean Paul et Barbara qui ont quitté la fraicheur de la Normandie pour des latitudes plus clémentes. Nul doute qu'ils retrouveront aussi là bas des Busards mais plus surement cendrés ceux là.
Nous n'oublierons pas les bons moments passés ensemble.
Vous retrouverez en détail le bilan 2020 sur le secteur du Neubourg
Le Lycée en Refuge LPO
Depuis 2016, les bénévoles LPO du groupe busards , à la demande de Nicolas Valle, professeur, interviennent auprès des jeunes élèves du Lycée agricole P Martin du Neubourg.
Tout naturellement, le lycée est passé en Refuge LPO l' année suivante.
En raison des conditions sanitaires, l''intervention de cette année se déroule en extérieur et consiste à visiter et nettoyer les nichoirs posés les années précédentes.
Ici, Jean Luc présente aux élèves un nichoir à Chevêche d'Athéna.
Préserver les habitats pour préserver les espèces.
L'animation débute par une présentation de la LPO, de ses structures et de ses activités ainsi qu'une explication sur l'inquiétante régression des oiseaux des champs.
Le nourrissage des oiseaux et la pose de nichoirs restent un palliatif rendu indispensable par la disparition de plus en plus rapide des habitats et des milieux dans lesquels chaque espèce déterminée trouvent le gite et le couvert qui assurent leur survie.
Ainsi, La Chevêche d'Athéna, rapace nocturne cavernicole, a besoin des cavités de vieux arbres ( têtards, pommiers, cerisiers etc...) pour assurer sa nichée. Otez ces vieux arbres apparemment inutiles pour l'homme et l'espèce est en danger.
Ces orties fauchées régulièrement sur les bas cotés des routes et c'est tout un cortège d'espèces d'insectes dont des chenilles donc des papillons qui disparaissent.
Un vieux verger et ses vieux arbres doit être préservé ce qui n'empêche pas de le régénérer si nécessaire avec de nouveaux individus.
La préservation et la variété des milieux est au cœur du programme Refuge LPO.
Les élèves ont pu découvrir les espèces cavernicoles communes et les nichoirs qui leur sont adaptés.
Il existe bien d'autres types de nichoirs, chaque espèce ayant ses besoins particuliers.
Vous trouverez sur ce site les plans de nichoirs pour toutes espèces d'oiseaux.
L'après midi s'est terminée par un quizz de présentation des oiseaux communs.
Notre amie Valérie expose ce week-end au Havre.
Ce n'est pas uniquement une exposition de photos naturaliste, l'aspect esthétique est mis en valeur
Vous trouverez ci dessous le lien pour connaitre tous les renseignements nécessaires ainsi que la présentation des exposants.
Le parraine de l'exposition est Stanley LEROUX.
Retire t'on les cages trop tôt ou plutôt :
Faut il laisser un carré non moissonné pendant la période de dépendance des poussins après l'envol?
On a pour habitude de dire qu'il faut 4 semaines au poussin après l'éclosion pour qu'il soit volant. Très souvent même, nous retirons la cage dès que le dernier poussin en est sorti après un premier vol souvent maladroit où il n'a fait qu'une courte distance de quelques mètres.
D'après Alain Leroux dans son livre " Le Busard cendré , Edition BELIN :
" Une période de dépendance des poussins vis-à-vis des parents suit l'envol. Elle est de durée très variable, et est principalement fonction de la date d'éclosion et de la quantité de nourriture disponible dans le milieu. Elle peut durer entre 15 et 25 jours et l'éloignement par rapport au nid peut atteindre plus de un kilomètre. Les premiers jours peuvent être particulièrement dangereux pour les jeunes volants au cas où des prédateurs terrestres ont présents sur le site "
Nous sommes d'ailleurs plusieurs à l'avoir constaté ( c'est le message de Didier qui m'a interpellé). Les juvéniles volants même après être sortis du nid depuis une semaine y reviennent régulièrement alors qu'il ne reste plus que la cage et que quelques mètres carrés de culture au milieu d'un champ nu et moissonné.
J'avais constaté ce phénomène alors que j'allais démonter pour une cage sur un site où les poussins étaient volants depuis une semaine. Un juvénile volait déjà au dessus du nid et à mon approche deux autres se sont envolés alors qu'ils volaient parfaitement. Le mâle était bien présent et alarmait au dessus de ma tête. J'ai tout de même démonté la cage parce que l'agriculteur avaient contourner les 4 piquets extérieurs que nous avions disposer pour le repérage laissant ainsi 4 m2 de culture pour permettre aux juvéniles de s'y protéger.
Sans doute y a t'il plusieurs raisons à ce comportement. La première évidente est que le nid représente une sécurité et un repère pour le couple et les poussins et un lieu tranquille pour le nourrissage . La seconde pourrait être tout simplement que vu que tout est fauché sur des kilomètres à la ronde , où peuvent ils bien aller le soir venu ?
Bien évidemment, notre objectif principal est de les sauver. Cependant, grandir dans une cage de 1 m2 ne leur permet pas de se disperser, d'explorer leur environnement quand ils ne sont pas encore volants. De plus, après la moisson , il ne reste plus que la cage très visible au milieu du champ en pleine chaleur avec simplement quelques épis de blé autour comme protection.
Peut être qu'à l'avenir, serait il préférable pour les nichées protégées par une cage de laisser un périmètre de quelques mètres carrés autour de la cage et de laisser cet espace pendant encore une ou deux semaines après le retrait de celle ci pour permettre aux poussins de s'en servir comme refuge s'ils le souhaitent jusqu'à leur autonomie définitive.
Nouvelles du petit busard borgne transporté au CHENE
Jean Luc s'est renseigné. Le poussin devrait normalement récupérer son œil mais le traitement sera long. Il aurait pris une paille dans l'œil ou un coup de griffe de son frère. Il y a une infection et pour le moment, il ne peut pas ouvrir son œil.
Nous espérons tous de bonnes nouvelles la semaine prochaine.
Longue saison: des cages démontées au mois d'Août
La saison est longue cette année, beaucoup de pontes tardives font que certains poussins ne sont pas encore envolés. Lorsque ceux ci sont volants, il faut récupérer la cage et les piquets.
Hier Alain, Jean Luc et Valérie ont démonté 2 cages sur deux sites différents.
Sur le premier site où il y avait initialement 4 œufs;
un n'a pas éclos, et sur les 3 poussins restants, un a été malheureusement prédaté dans la cage.
Il reste 2 juvéniles à l'envol.
Merci à Valérie pour cette magnifique photo de juvénile.
Poussin borgne
Dans la deuxième cage démontée, il y avait deux poussins. Le premier, plus âgé est déjà volant,
Le deuxième est plus chétif et malheureusement borgne.
Il a l'œil tuméfié et nous décidons de téléphoner au CHENE ( Centre de Soin d'Allouville Bellefosse ) pour avoir un avis médical.
Valérie téléphone donc au CHENE, en envoyant une photo du poussin.
Le responsable Alain Beaufils n'étant pas là, il y a toujours une incertitude sur l'aptitude du poussin à vivre et chasser avec un seul œil.
La priorité étant sa survie, le soignant contacté demande de lui faire une irrigation de sérum physiologique sur l'œil en attendant de le transporter au Centre de soin.
Tâche accomplie avec précaution par Valérie et sa sœur, qui a permis de soulager le poussin en lui faisant plusieurs rinçages de sérum en attendant son transfert.
Le transport d'espèce protégée étant interdit et répréhensible, l'autorisation de l'ONCFS nous a été accordée et ce sont Jean Luc et Alain qui ont emmené le poussin au Centre de soin.
Celui ci a été mis dans un carton aéré dans le noir pendant le transport pour lui éviter tout stress inutile. Nous espérons avoir de bonnes nouvelles dans les jours à venir.
Merci à tous les intervenants de ce sauvetage : En premier lieu à Valérie qui a effectué les démarches et soigné le poussin ainsi qu' à Jean Luc et Alain en espérant que "Neuneuil" comme le surnomme amicalement Alain puisse survivre voire vivre avec son handicap.
La moisson: opération délicate
Apres la pose de la cage, un autre moment délicat pour les oiseaux est la moisson.
Comme à chaque intervention humaine, cette opération est une période de stress pour les oiseaux qu'il convient de réduire au maximum. Autre facteur perturbant pour les oiseaux :une fois le champ moissonné, la cage et le nid se retrouveront bien visibles au milieu du champ dénudé.
Plusieurs types d'interventions sont possibles:
le contournement de la cage ou dans certains cas comme celui ci qui se présente, Les bénévoles sont obligés de déplacer la cage avant le passage de la moissonneuse puis de la remettre une fois la culture fauchée.
Contournement de la cage
Dans la plupart des cas, l'agriculteur contourne l'enclos et la cage ce qui présente beaucoup d'avantages pour les oiseaux puisque leur environnement proche n'est pas perturbé et ne sont pas soumis au stress du déplacement.
Cette solution est privilégiée quand les poussins sont petits et fragiles.
Une autre possibilité est le déplacement de la cage au moment de la moisson.
Le déplacement de la cage
Pour minimiser le temps d'intervention, Hervé et Valérie ont préparé le matériel: Un carton avec un peu de paille à l'intérieur pour y déposer les poussins pendant le déplacement de la cage. Ainsi protégés et dans le noir, les poussins seront moins stressés.
Pendant ce temps, la cage peut être démontée et le champ moissonné.
Les adultes apprécient peu cette manipulation. Souvent la femelle survole les intervenants en alarmant. Quelques fois, certaines plus téméraires piquent sur le nid sans toutefois les attaquer . Si l'opération dure un peu trop , elle peut s'éloigner du site. Le mâle lui est plus distant et semble moins concerné par la protection des petits.
Dans tous les cas, elle reviendra au nid mais sera très prudente et mettra du temps avant de retourner voir ses poussins
Remontage de la cage
Une fois la moissonneuse passée, il faut remonter la cage Cette fois ci, elle sera remontée au milieu des andains et elle sera moins visible de la route.
Une cage est très visible au milieu d'un champ moissonné et peu attirer les curieux et les prédateurs.
La survie des poussins est en jeu pendant cette période délicate où ils ne sont pas encore volants et à la merci du premier prédateur qui passe.
La cage remontée au milieu de l'andain est peu visible pour le moment et se fond dans le paysage.
Bravo à Hervé, Valérie pour leur intervention et merci à Valérie pour ces magnifiques photos et ces montages judicieux qui rendent bien compte de l'opération.
Année compliquée
La crise sanitaire, par un démarrage tardif et les mesures sanitaires imposées a rendu difficile l'exercice de cette année , chacun ayant du intégré ce paramètre dans sa participation.
Malgré toutes ces difficultés et même si nous étions, parfois , à la limite du découragement, tant chercher des heures sans trouver est épuisant, nous n'avons jamais baissé les bras .
Le groupe est déterminé et soudé. C'est bien utile face à l'adversité. Encore merci à tous.
Pourtant, il reste un dernier effort pour que tous ces efforts soient récompensés: Qu'un maximum de poussins puissent s'envoler des cages que nous avons posées.
Les cages : le fruit de notre travail
Notre objectif étant d'éviter qu'un maximum de poussins ne soient tués au moment des moissons, les cages posées sont le fruit de tout le travail effectué en amont.
La surveillance de celles ci est donc d'une extrême importance jusqu'à l'envol des poussins.
6 cages ont été posées cette année:
4 sur le secteur du Neubourg .
2 sur Tourny.
Sans anticiper le bilan, on peut d'ors et déjà affirmer que 4 sont dues à des pontes tardives. A suivre donc .
Il va falloir surveiller les cages pour certaines jusqu'en aout !
La participation essentielle des agriculteurs
La pose des cages nécessite le concours de l'agriculteur. En effet, celui ci est averti qu'un nid de busard se trouve dans son champ. Grace à son autorisation, nous visitons le nid et installons une cage de protection si nécessaire.
La pose d'une cage représente , même s'il est minime , un dérangement pour l'agriculteur , parfois contourner l'enclos au moment de la moisson.
D'autre part, les cultures non fauchées peuvent polluées les cultures de l'année suivante. Pour cette raison, nous fauchons et évacuons la paille après le retrait de la cage.
Merci aux agriculteurs compréhensifs et coopérants qui nous facilitent la tache !
19 poussins et 4 œufs non éclos dans les 6 cages posées
On peut dire que le bilan de notre saison sera positif quand tous les poussins seront volants.
Dans les 6 cages posées se trouvaient 19 poussins.
Malheureusement , l'une d'elle a été prédatées et 2 poussins sont morts.
L'autre interrogation avec les pontes tardives est la récurrence des œufs non éclos dans les couvées.
Encore 4 dans 4 nids différents. Nous avions déjà rencontré ce phénomène l'année passée.
Pour le moment les 17 poussins protégés par les cages se portent bien . Ils sont surveillés régulièrement !!
Pour cette première quinzaine de juillet 2020, des nichées tardives ( souvent des couvaisons de remplacement ) nous obligent à être vigilants et d'agir en conséquence. Plusieurs nids de très jeunes poussins ont été repérés sur l e plateau du Neubourg et des cages de protection ont été posées. Nous sommes le 15 juillet et les moissonneuses sont de sortie. Nous seront appelés à déplacer un nid, sur la demande d'un agriculteur , durant sa moisson et bien sûr à le remettre à sa place.
Nid avec 3 poussins d'une dizaine de jours, le 11 juillet. 2020. Cage de protection posée.
Très jeunes poussins de quelques jours, le 11 juillet 2020. Cage de protection indispensable et posée.
Installation d'une cage de protection du nid à busards St Martin, avec Jean-Luc, Patricia et Patrick.
Action pour le balisage et consolidation.
A suivre jusqu'en août...
Valérie
Les visites de nids sont importantes dans la protection des busards. Outre le volet scientifique, elles permettent de voir l'âge des poussins pour évaluer la nécessite d'une protection en fonction de l'évolution des cultures.
Extrait du CT Busard
"le prospecteur peut estimer l’âge des poussins en tenant compte de leurs caractéristiques morphologiques. Cette technique expérimentée chez le busard cendré peut s’extrapoler sur les autres espèces de busards. Pour éviter de retourner plusieurs fois au nid, il est recommandé de déterminer l’âge des poussins dès la première visite. L’estimation de l’âge des poussins est basée préférentiellement sur l’examen du duvet et du plumage, le critère de poids n’est pas fiable car il dépend de plusieurs facteurs (sexes, abondance de nourriture…). Sauf cas exceptionnel, la femelle du busard pond 3 à 5 œufs, à raison d’un œuf tous les deux jours, qu’elle couve immédiatement. Les éclosions peuvent s’échelonner sur plus d’une semaine."
L'incubation dure en moyenne 28-29 jours par œuf.
"La croissance de ces oiseaux est exceptionnellement rapide , puisque les poussins sont capables de voler sur de courtes distances à 30 jours " Extrait: Le busard cendré Alain Leroux .
Il est important de pouvoir estimer de manière suffisamment fiable l'âge des poussins pour ajuster au mieux les dates d'intervention dans le cas où les nids risquent de subir les interventions agricoles.
Vous trouverez ci dessous quelques photos de poussins. Vous pouvez vous référer à la fiche 9 du cahier technique busard .
Sur cette photo, les poussins ont quelques jours. Deux œufs ne sont pas encore éclos.
• Premier jour : de 16 à 20 g - premier duvet : blanc - fripé les première heures.
• 5e jour : de 28 à 40 g - duvet blanc, clairsemé - « mains » noires par transparence.
Poussins d'une dizaine de jours
• 10e jour : de 120 à 152 g - second duvet : marron « sale » - les plumes émergent des tuyaux.
Poussin d'une quinzaine de jours
• 15e jour : de 232 à 268 g - second duvet : très dense - les plumes émergent des tuyaux d’un centimètre.
Poussins d'un vingtaine de jours :
• 20e jour : de 236 à 318 g - second duvet : pour moitié - plumage noir pour moitié. Les poussins peuvent se déplacer et atteindre 10 m autour du nid, ils créent des couloirs sous la végétation. Ils ne volent pas.
Poussins de 25 et 30 jours
On peut voir distinctement les différences de plumages entre les poussins . Deux d'entre eux sont visiblement plus vieux
25e jour : de 302 à 356 g - second duvet : traces sur la tête, la nuque, les scapulaires plumage : presque entièrement brun, poitrine beige à rousse. Il est alors possible de déterminer le sexe du busard par la couleur de leur iris (pour les busards cendrés et Saint-Martin). Technique fiable à 90 %.
• 30e jour : de 320 à 360 g - duvet : absence - plumage toujours en tuyaux jusqu’au 45e/50e jour peut voler depuis deux ou trois jours. Premier envol. Les oiseaux restent fixés autour du site encore plusieurs semaines durant lesquelles
ils sont ravitaillés par les parents.
Deuxième nid : La problématique est différente car il n'y a pas de repère connu
J'emmène la petite troupe sur un autre site assez proche ou j'ai vu un couple s'installer , il y a un mois : échange de proie, apport de matériaux ... tous les signes d'une nidification probable. Sauf que je n'avais pu prendre aucun repère du nid. Le terrain était trop accidenté , éloigné et j'étais seul .
De ce fait, nous avons juste un coin de champ visible et nous ignorons à quel endroit se situe le nid.
Pa rapport au premier nid, celui ci est beaucoup plus loin et nous n'avons aucun repère et les échanges de proie ne sont pas visibles. En clair , d'où nous sommes le nid n'est pas visible, le drone le verra pour nous.
Fabien envoie le drone, il est très loin. Nous essayons de l'orienter avec nos jumelles, la manipulation n'est pas aisée. Fabien doit remonter le drone de manière à avoir une vision globale du champ pour pouvoir voir les trous dans la culture et descende dessus un par un. après plusieurs tentatives infructueuses, il trouve enfin le nid. Cela a pris 20 minutes , il nous aurait sûrement fallu plusieurs heures pour parvenir à ce résultat sans le drone.
C'est une réussite dans ce cas particulier. Trois poussins sont bien visibles.
Merci Fabien !
Méthode traditionnelle et drone : des avantages et inconvénients complementaires
Jusqu'à présent, la visite d'un nid dans le secteur du Neubourg, s'est toujours faite physiquement. Le protocole est rodé:
Les mois d'avril et de mai permettent de localiser les cantonnements et éventuellement le champ dans lequel se trouve le nid.
Au mois de juin , les poussins sont sur le point de naître, il est temps de trouver les nids pour les visiter et envisager une éventuelle protection selon l'âge des poussin et l'avancement des cultures.
Cette année, les cultures sont précoces et nous étions inquiets quant à la date des moissons. Il semble cependant qu'elles ne seront pas effectuées si tôt que nous l'avions redouté ( fin juin), ce qui est plutôt rassurant car nous ne trouvons et donc protégeons éventuellement qu'un petit pourcentage des nichées du plateau du Neubourg . Il n'empêche , qu'il faut donc sans tarder commencer à visiter les nids et ce n'est pas si simple.
Sur chaque secteur , chacun a pu repérer des couples nicheurs certains , probables ou possibles selon les cas. Sans doute ne pourrons nous malheureusement pas visiter tous les nids des couples aperçus notamment ceux que l'on a vu sans pouvoir localiser clairement l'emplacement du nid.
Il faut malheureusement faire des choix et privilégier les couples déjà bien repérés et bien établis. Selon le temps dont nous disposerons , nous chercherons les autres.
La procédure d'accès au champ est toujours la même. Rencontrer l'agriculteur et lui expliquer qu'un couple de busards niche dans son champ et qu'il est nécessaire que l'on puisse y pénétrer pour visiter le nid et évaluer si une protection est nécessaire. Il doit normalement accepter puisque les busards sont une espèce protégée et à ce titre, entre dans le cadre de la conditionnalité PAC qui oblige les agriculteurs à coopérer à cette action de protection.
La procédure de conditionnalité PAC par l'intermédiaire de la DDTM autorise l'intervention de l'ONCFS en cas de problèmes.
Généralement, les agriculteurs donnent sans difficulté l'accès à leur champ.
Cette année ,nous allons essayer le drone sur les nids qui posent des problèmes de repérages dus aux dénivelés. En effet , le plateau du Neubourg n'est pas si plat que ça et il faut avoir fait un peu de prospection pour s'en rendre compte rapidement.
Le drone va donc nous permettre d'accéder à des endroits difficiles. Il permet également de ne pas perturber les oiseaux et de ne laisser aucune trace olfactive.
Bonnes observations à tous !
Merci à tous pour votre implication pour la prospection busard en cette année si particulière.
Malgré un démarrage tardif du à la pandémie et un mois de mai peu favorable à la découverte des nids, vos comptes rendus respectifs montrent notre efficacité à repérer, si ce n'est le champ où se trouve le nid, au moins la localisation des couples potentiels.
Dans chaque secteur prospecté, un nombre déjà conséquent de couples ont été localisés.
Le mois de juin arrive bientôt qui devrait voir le mâle approvisionner plus souvent la femelle , donc la possibilité plus fréquente de localiser le nid.
Un paramètre important est l'état d'avancement des cultures. Comme vous avez pu le constater, les orges sont déjà en épis et sauf si le mois de juin est peu lumineux, les moissons seront sûrement précoces, fin juin pour les orges.
Ce qui veux dire qu'il va falloir début juin se concentrer sur les couples localisés près des champs d'orges en priorité, sans toutefois oublier les blés pour trouver les nids et les protéger si besoin.
Bref , nous avons encore une semaine pour trouver un maximum de couple avant la recherche des nids pour évaluer les protections à mettre.
Un autre problème risque de se poser , le nombre de cages dont nous disposons. Sans doute va t'il falloir que nous en fabriquions un nombre conséquent, car cette année très certainement beaucoup de cages seront utilisées dans le même temps, ce qui ne nous était jamais arrivé jusqu'à ce jour, mais qui pourrait bien se reproduire dans les années à venir.
Jusqu'à présent , nous n'avons jamais été confronté à un tel problème. Les années passées , nous mettions des protections sur un faible pourcentage de nids. Nous ne pouvons pas trouver tous les nids, il est donc raisonnable de penser que si quelques nids sont détruits par les moissonneuses , un grand nombre de ceux que l'on n'a pas détectés ont réussi.
Cette année , c'est très diffèrent si effectivement les moissons ont deux semaines d'avance, cela risque d'être catastrophique pour les nichées de busards.
A suivre donc !
Bravo pour vos comptes rendu et vos photos dont vous pouvez voir certaines dans l'onglet "Photos 2020" documenté par Valérie. Merci à elle .
Belles observations à tous !
Depuis le lundi 11 mai 2020, la prospection busards a repris dans les différents secteurs du plateau du Neubourg et également sur Tourny.
Quelques uns d'entre nous avaient pu commencer dès le 1 mai 2020 grâce a une dérogation obtenue auprès du ministère de l'environnement .
Le mois de Mai n'est pas une période favorable pour la recherche des couples. En effet, la plupart des femelles couvent et ne sont approvisionnées en nourriture par les mâles que quelques minutes dans la journée. Il faut soit avoir de la chance, soit être très patient.
Photo de la semaine : Femelle Busard des roseaux . Didier Podevin
Au mois d'avril , les couples se forment. Ils sont visibles et démonstratifs: parades, alarmes, échanges de proie, transports de matériaux … Autant d'indices qui permettent de localiser à défaut du nid , au moins le cantonnement et l'estimation du nombre de couples sur un secteur. Avec le confinement du à la pandémie, cette période nous a malheureusement fait défaut cette année.
Le mois de juin nous permettra sans doute de combler le retard. Les œufs vont éclore, les poussins vont avoir faim et les ravitaillements du mâle plus fréquents.
Si vous souhaitez participer à la prospection busards , n'hésitez pas à prendre contact.
Belles observations à tous !
C'est une belle journée ensoleillé, la lumière est magnifique, les alouettes entament leur chant lancinant, les bergeronnettes printanières traversent les champs. Tout est là pour une belle journée de prospection. D'ailleurs , déjà j'aperçois au loin, un busard , il vient vers moi, je vois juste sa silhouette de face. C'est assurément un male , blanc, le bout des ailes noires , Pourtant quelque chose me gêne, m'étonne , je ne sais pas quoi. Le glissé est plus long, plus léger, l'oiseau semble comme suspendu dans l'air , les ailes largement étendue.
Voilà ! C'est un Busard cendré ! , j'en suis presque sur. Ce vol léger, des battements d'ailes plus rare, moins lourd que le saint Martin, des ailes qui semblent infiniment longues. J'attend de pouvoir l'observer de coté , pour être enfin sur , voir enfin ces barres noires au milieu de l'aile qui signera son identité. Oui c'est bien ca , c'est un Busard Cendré.
Quel bonheur d'observer cet oiseau si gracile, si leger ! Je cherche une éventuelle femelle sans grand espoir.
Je vais ainsi l'observer toute la matinée , Il va chasser au dessus d'un prairie de fauche et se poser. Il restera la la journée. Je reviendrai les jours sans le revoir. sans doute était il en migration.
L'année passée, nous avions trouvé un couple de Busards Cendrés dans le sud du Neubourg. 3 juvéniles de Busards cendrés ont pris leur envol, sur les terres agricoles de l'eure. espéront qu'il en soit de meme cette année.
La demande de dérogation ayant aboutie, 4 personnes du groupe busards de l'Eure disposent de dérogations pour pouvoir commencer la propection tout en respectant les gestes barrieres exigées par la situation sanitaire.
Nous avons perdu un mois propice à la recherche des couples et des cantonnements et ne seront que 4 sur tous le plateau du Neubourg à rechercher les nids.
heureusement , le déconfinement prévu le 11 mai , va permettre la participation de tous et augmenter notre efficacité.
An niveau national, existe une entité dont fait partie : le CNRS ( Alexandre Millon) , des bénévoles : JL Bourrioux et T Printemps et qui s'appelle le GEPB : Groupe d'Etude et de Protection des Busards.
Cette structure centralise en fin de saison, au niveau national tous les relevés fait par toutes les structures régionales dont la nôtre , concernant la protection busard. cette base de de données nationale sert de source d'etudes et de recherches pour les scientifiques.
Elle organise également les Rencontres Nationales Busards qui ont lieu régulierement tous les un ou deux ans.
En étroite collaboration avec la LPO nationale, par l'entremise de son directeur et de son president, le GEPB a initié une demande de dérogation pour la recherche et la protection des nids de busards à l'echelle nationale aupres du Ministere de la Transition Ecologique et Solidaire. L'espèce est protegée et cette mission peut etre considérée d'utilité publique en vertu des enjeux de conservation , à l'échelle européénne et compte tenu de fait qu'elle repose essentiellement sur le bénévolat.
Cette dérogation ne concernera qu'un nombre limité de bénévoles : 4 pour le departement de l'eure.
merci au GEPB pour cette requete , en esperant qu'elle aboutisse.
La deuxieme année de l'Enquête Milans-busards 2019-2020 est reportée en 2021
En attendant, respectez le confinement .
En raison de la pandémie de coronavirus et le confinement qui en a suivi ,:
la prospection busards est suspendue jusqu'à nouvel ordre.
La journée prospection busards ouverte au grand public initialement prévue le 1 mai est annulée.
L'enquête rapace Milans, Busards 2019-2020 est également suspendue.
Le groupe busard vous avertira en fonction de l' évolution de la situation sanitaire de la reprise de la prospection.
Bon courage à tous.
Le groupe busards est composé essentiellement de membres de la LPO Normandie
Les associations amies
L'ARBRE : Association Rurale Brayonne pour le Respect de l'Environnement
Le CHENE : Centre d'Hébergement et d'Etudes sur la Nature et l'Environnement.
Club CPN : Club CPN de PORT-MORT.
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